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Il ressemble à de nombreux robots terrestres comme ceux développés par Nexter Robotics ou MacroUSA, est léger (11kg) et rapide (4 km/h – ce n’est pas Usain Bolt, mais c’est néanmoins rapide pour un micro-engin terrestre autonome), mais il a quelques caractéristiques spécifiques… comme une vision à 360degrés et un Glock 26 9mm incorporé avec un système intuitif  de visée et de tir!

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Le DOGO est le dernier-né de la firme israélienne General Robotics (il a été présenté lors du dernier salon Eurosatory). Conçu pour des missions de soutien tactique aux équipes d’intervention, aux unités d’infanterie et aux forces spéciales, c’est un petit robot chenillé, ce qui lui permet d’évoluer sur des terrains irréguliers et de monter des escaliers sans difficulté (jusqu’à une pente de 45 degrés). Doté d’une autonomie de 4h (après 3h de charge), ce robot conçu en matériaux composites est également très discret puisqu’il peut modifier sa configuration pour passer de 28cm de hauteur à seulement 14cm.

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Israel n’a plus à prouver sa capacité à développer des concepts non seulement novateurs, mais surtout immédiatement opérationnels. Et l’on peut dire que pour le coup, sans déchaîner de surenchère technologique, ils ont pensé à tout. En premier lieu, la couverture visuelle est assurée par 8 micro-caméras positionnées sur 2 bras mobiles placés à l’arrière du robot. L’image est envoyée à la station de contrôle, en l’occurrence une tablette Panasonic Toughpad FZ G1 durcie, via une connexion haut débit cryptée (2.4GHz à 28dBm). La portée est de 400m – elle se réduit à 100m si des obstacles importants comme deux murs en béton se situent entre le robot et l’opérateur (selon General Robotics) – cela faisait partie des spécifications techniques.

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Les concepteurs ont particulièrement travaillé sur la SSI, afin de parer à toute tentative de piratage de la liaison opérateur-drone, qu’il s’agisse de contrôler le robot ou d’intercepter les flux de données. Ils ont ainsi fait tester le système par une unité spécialisée dans le piratage de données cryptées. Cette dernière est finalement parvenue à rentrer dans le système, mais après quelques heures, un tempo difficilement compatible avec les caractéristiques des missions concernées.

Le DOGO est également muni de micros, ce qui permet à l’unité qui l’opère d’écouter discrètement l’environnement, utile notamment dans le cas de prises d’otages. Il dispose également d’un haut-parleur permettant aux équipes de négocier avec les preneurs d’otages.

Le DOGO est muni d’un compartiment mobile, qui peut incorporer des moyens non létaux, mais aussi le fameux Glock muni d’un système de visée et de contrôle du tir. Le robot peut ainsi permettre à l’opérateur de viser (avec un dispositif de visée laser) et tirer (« point and click ») jusqu’à 14 balles sur la cible. Il intègre également un dispositif d’illumination en infrarouge proche (NIR) pour lui permettre d’opérer dans de faibles conditions lumineuses.

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Un redoutable « couteau suisse » donc, qui nécessite néanmoins, et heureusement, la liaison avec un opérateur humain pour le contrôler. Inutile de fantasmer donc sur « une bête féroce autonome, capable de vous chasser avec un 9mm », même si le DOGO tient son nom du dogue Mastiff argentin ; il ne s’agit ni plus ni moins que d’un auxiliaire robotique, une arme télécommandée astucieuse et conçue pour le terrain. Le slogan de la société ? « Mieux vaut risquer un DOGO qu’un personnel ».

 

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A l’occasion du dernier Star Wars, une nouvelle de circonstance : le programme américano-israélien Arrow Weapon System vient de frapper, au propre comme au figuré, un grand coup, en interceptant avec succès un missile Silver Sparrow au-delà de l’atmosphère, au-dessus de la Méditerranée.

Le programme Arrow Weapon System ou AWS a pour objectif de procurer à Israël une protection anti-missiles balistiques courte et moyenne portée. Attention, l’acronyme n’est pas unique, on parle également du programme AWS pour Advanced Warning System, ou pour l’Aegis Weapon System.

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En l’occurrence, l’AWS, composante du National Missile Defense system d’Israël, comprend le système de missiles Arrow, le « Super Green Pine fire control radar » construit par la filiale d’IAI, Elta Systems, avec Lockheed Martin, le centre de gestion du théâtre opérationnel « Citron Tree » développé par Tadiran Electronics, and le centre de contrôle du lancement « Hazelnut Tree ». Le consortium du projet associe Boeing, Elbit Systems, et IAI (Israeli Aircraft Industries).

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L’intercepteur Arrow-3 est un missile doté de deux étages de propulsion, d’une portée de 1250 km, dont la finalité est de lancer un véhicule militaire d’interception appelé « exo-atmospheric kill vehicle » (EKV). Ce dernier est muni d’un propulseur et de capteurs optiques orientables, lui permettant de sélectionner la cible déjà désignée par le radar de contrôle au sol et de la percuter en vol. En l’occurrence, il a sélectionné une charge militaire cible éjectée par le missile Silver Sparrow, au milieu d’autres cibles leurres non pertinentes, chacune de la taille d’une bouteille d’eau.

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Au-delà des capacités d’interception, on parle donc bien de capacité de discrimination d’une cible dans l’espace. Le senseur infrarouge de l’Arrow 3 a été développé par Raytheon. Le programme américano-israélien, résultat d’un « memorandum of understanding » signé par les deux nations en 1986,  a pour objectif de procurer une protection à Israel, notamment vis-à-vis des missiles iraniens Shihab. Une véritable avancée dans ce programme, qui avait connu un échec au précédent test réalisé en 2014.