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Vous vous souvenez sans doute de cette nouvelle, qui date un peu, mais qui avait fait grand bruit lors de la première guerre du Golfe : le 25 février 1991, un missile SCUD irakien avait frappé la base de Dhahran, en Arabie saoudite, tuant 28 soldats américains. Après analyse, l’enquête avait montré qu’un missile MIM-104C (PAC-2) PATRIOT avait bien été lancé pour intercepter le missile, mais qu’il avait manqué sa cible en raison… d’une erreur logicielle.

La batterie de missiles Patriot de Dharan se trouvait en effet en fonction depuis plus de 100 heures, et des erreurs d’arrondi avaient progressivement amené un décalage proche d’une seconde, soit 600m, entre la position perçue de la cible, et sa position réelle. Pas d’erreur mathématique ici, mais simplement la constatation que si les maths sont justes, ce n’est pas pour cela qu’un ordinateur est capable de bien calculer.

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Ce n’est d’ailleurs pas le seul exemple d’une erreur logicielle minime ayant des conséquences dévastatrices : citons pêle-mêle l’explosion d’Ariane V en raison d’une erreur dans la gestion de l’accélération, ou encore effondrement de la plateforme Sleipner A le 23 août 1991 (décidément une annus horribilis pour les systèmes critiques) à la suite d’une erreur logicielle résultant en un défaut de conception dans la résistance des ballasts – ci-dessus. Le résultat : une plate-forme gazière reposant à plus de 200m de fond. Pour les personnes intéressées, une liste des catastrophes dues à des erreurs de ce type est accessible ici.

Le logiciel, ce n’est donc pas que du virtuel. Et c’est pour s’attaquer à ce type de problèmes qu’une start-up de Montpellier, la société NUMALIS, soutenue par le programme GENERATE du GICAT, a développé une technologie assez révolutionnaire.

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On peut la voir comme l’équivalent du correcteur orthographique de Word, mais appliqué aux codes et calculs critiques. Car plus un défaut est détecté en amont, plus on est en mesure d’en éviter les conséquences critiques. La manière classique de procéder, c’est de développer le logiciel de calcul, puis de tester le résultat en conditions réelles, ce qui est long, coûteux, mais surtout risqué ; on peut en effet passer à côté d’un défaut numérique, qui n’apparaîtra que dans certaines conditions. Numalis a développé des outils pour éviter cet écueil.

Il est impossible, pour un ordinateur, de calculer juste (oui, je sais, c’est paradoxal). Pour faire simple, du fait des contraintes matérielles, les représentations de nombres dans un microprocesseur sont bornées, alors que les mathématiciens calculent avec des nombres qui possèdent bien souvent une infinité de chiffres après la virgule. Et cela a deux conséquences : les erreurs de représentation, et les erreurs d’arrondi. Par exemple, un ordinateur ne connait pas le nombre 0,1. Il est obligé d’en réaliser une représentation binaire, ce qui pourra par exemple amener le nombre à une valeur réelle de 0.100000001490116119384765625… avec un petit souci : plus on additionne ou multiplie, plus l’écart entre le nombre envisagé et sa représentation réelle est important.

La représentation d’un nombre en virgule flottante (par exemple) est encadrée par une norme, la norme IEEE 754, qui fixe la représentation des nombres, les formats des données, les valeurs spéciales, les modes d’arrondi les règles de conversion et le comportement des opérations élémentaires pour l’arithmétique à virgule flottante. Pourtant, il est impossible de représenter exactement tous les nombres avec la norme IEEE 754. Car même si la norme définit des règles, le problème majeur du calcul flottant reste les erreurs d’arrondi dont les principales sources sont l’annulation catastrophique, l’absorption et l’accumulation des erreurs (un exemple ci-dessous).

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C’est là que Numalis intervient. La société fondée par Arnault Ioualalen (ci-dessous) se veut le correcteur orthographique du code critique. Elle s’est spécialisée dans l’analyse et l’optimisation de la fiabilité et des performances des calculs numériques, avec des produits permettant de réaliser de manière automatique un audit numérique de codes critiques ainsi qu’une correction également automatique et une optimisation de ces codes.

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Le but est d’anticiper les défauts numériques dès la phase de conception, avec un outil qui surligne, à la manière d’un correcteur, les lignes du programme présentant un risque, et qui les améliore d’un simple clic.

Les solutions de Numalis (baptisées Spoat et Wizoat) sont capables d’analyser le code C, C++ et bientôt Ada2012, et d’en détecter les erreurs comme la division par zéro, la dérive catastrophique d’un code numérique, le dépassement (overflow), etc…  La gamme Spoat détecte les vulnérabilités numériques par une technique appelée analyse multispectrale de code, et met en avant les axes d’amélioration. La gamme Wizoat propose des patchs du code source pour améliorer sa qualité et/ou sa performance de calculs.

Outre le fait de pouvoir détecter, avant les phases de tests, la fiabilité des systèmes critiques, les outils de Numalis permettent d’augmenter la fiabilité des calculs, d’améliorer leurs performances (rapidité de traitement, par exemple dans le traitement sol d’images satellites) et de réaliser un arbitrage entre précision et performance au niveau matériel comme logiciel, par exemple pour des systèmes embarqués utilisant des FPGA (« field programmable gate arrays », des processeurs reprogrammables).

Dans le domaine de la défense, les applications sont évidemment nombreuses, qu’il s’agisse de garantir la fiabilité des systèmes critiques (par exemple pour des commandes de vol, des autodirecteurs, etc.), d’améliorer la performance des systèmes de traitement temps réel (image, ROEM,…)

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Fondée en novembre 2015, Numalis a été labellisée dans le cadre du dispositif GENERATE du GICAT, et vient d’obtenir le prix innovation du public lors du challenge « start-ups » de l’université d’été du MEDEF – ci-dessus. Une société à suivre…

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Nous avons l’habitude de beaucoup parler de drones dans le cadre de ce blog, car oui, les drones sont à la mode, et leur application au monde de la défense connaît un développement explosif. Dans ce paysage, peu de réelles nouveautés. Les drones multi-rotors se ressemblent tous, avec généralement une structure en carbone ou en aluminium, et une envergure relativement importante (particulièrement si l’on souhaite les emporter sur le terrain). Peu d’originalité donc, la plupart des fabricants se concentrant essentiellement sur les systèmes de guidage, de planification de mission, ou sur la charge utile. Et ces drones sont fragiles, ce qui limite leur utilisation dans un contexte opérationnel exigeant.

L’innovation que propose DIODON, jeune société toulousaine créée en mars 2017 (après tout de même deux ans de recherche et développement de ses fondateurs – nous y reviendrons), c’est de modifier la structure même du drone afin de le rendre tout-terrain.

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Leur technologie permet en effet de développer des drones aériens multi-rotors à structures gonflables. A l’origine, c’est l’inspiration du Kite-Surf, hobby de l’un des fondateurs, qui a permis d’imaginer le concept : un drone qui se déploie en quelques secondes, par un seul opérateur muni d’une pompe légère. Les bras du drone se gonflent très rapidement pour former une structure robuste et incassable.

Initialement, la société avait imaginé cette technologie de drone tout-terrain pour le grand public et en particulier les sportifs, mais elle a récemment pivoté, afin de réorienter son innovation vers le marché professionnel en visant notamment les secteurs de l’industrie, de la sécurité et de la défense. Un mouvement courageux, et pas si courant que cela, dans le domaine des startups où le grand public est généralement vu comme plus rémunérateur que le marché professionnel.

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Malgré son apparente simplicité, ce concept nécessite une bonne dose d’ingénierie, car il s’agit de pouvoir garantir la précision de l’assemblage du drone, et notamment sa précision de pilotage, en utilisant des structures souples qui sont, par définition, difficiles à manier avec précision. D’où les deux ans de R&D nécessaires avant de fonder la société, et le dépôt d’un brevet sur le procédé.

Mais quels sont finalement les avantages d’un drone gonflable ? En premier lieu, la facilité de transport : le drone est léger, très compact lorsqu’il est dégonflé, et donc facilement transportable par un seul homme, en plus de son équipement usuel. Mais c’est aussi la robustesse : le drone peut atterrir sans dommage (il est son propre airbag), quel que soit le terrain : terrain accidenté, neige… ou même sur l’eau. Le DIODON est donc un drone ultra-portable, ultra-robuste et amphibie (il va sur l’eau comme sous la pluie), capable d’être déployé en quelques secondes dans toutes les conditions, mêmes les plus difficiles.

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La start-up propose donc aux militaires et aux acteurs de la sécurité civile (pompiers, sauveteurs en montagne, forces de l’ordre) des solutions de reconnaissance et de surveillance en conditions difficiles. Pour atteindre ces clients exigeants, elle s’appuie sur une offre reposant sur la combinaison de différents vecteurs et charges utiles (voir le tableau ci-dessous).

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Les charges utiles sont diverses : caméras Full HD, FLIR, Vision nocturne ou même IA embarquée (nous y reviendrons)… Chaque DIODON dispose de sa station sol dédiée, avec retour vidéo et position GPS, interface tactile et contrôle manuel, et lien crypté. La portée est de 10km ce qui est amplement suffisant pour une grande variété d’applications.

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Dernière originalité de ce projet : les deux fondateurs sont en fait encore étudiants à l’Isae-Supaéro, et réussissent le prodige de développer cette activité en parallèle de leurs études. Chapeau. Voici un petit film réalisé à l’occasion du SOFINS, et qui présente la société.

La société DIODON (de son nom complet DIODON Drone Technology) souhaite étendre son offre à des applications SAR (Search & Rescue) en milieu alpin. En ce sens des démonstrations vont être organisées d’ici le début du mois de septembre dans des stations de ski des Pyrénées. Elle a participé (outre le SOFINS) au salon international de l’air et de l’espace du Bourget. Plusieurs régiments français et étrangers ont déjà évalué l’efficacité de la solution dans le cadre d’exercices en conditions réelles.

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La société DIODON fait partie des sociétés labellisées dans le cadre du programme GENERATE du GICAT – nous présenterons bientôt d’autres sociétés labellisées. Quand je vous disais que la France n’a pas à rougir de sa base industrielle et technologique de défense…

Pour contacter DIODON, suivre ce lien. Pour tout renseignement sur GENERATE, voici le chemin.

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Pour ceux d’entre vous qui ont vu le film Ocean’s Thirteen, vous vous souvenez peut-être d’une scène dans laquelle un membre de la bande, faux croupier, doit passer au détecteur de mensonges pour se faire recruter. Pour le tromper, il introduit une punaise dans sa chaussure, qu’il presse contre le pied à chaque fois qu’une question gênante est posée. La vive douleur provoquée permet de camoufler la fausse réponse donnée, le polygraphe (détecteur de mensonge) n’y voit que du feu.

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Pure imagination de scénariste ? Non, une bonne connaissance du système nerveux, et une technique appliquée de camouflage des émotions. Car il est complexe de mentir sans se trahir, et certains experts ont fait leur spécialité de démasquer les menteurs par des techniques, outillées ou non, de sciences comportementales appliquées.

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C’est le cas de la société strasbourgeoise OTHELLO, récemment labellisée dans le cadre du programme GENERATE d’accompagnement des start-up innovantes pour le domaine aéroterrestre et de la sécurité lancé par le GICAT, programme dont nous avons déjà parlé (voir cet article).

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OTHELLO est une petite société récemment lancée par deux associés (en 2015) en fédérant les travaux d’une équipe de chercheurs en sciences sociales. Elle dispose d’un réseau d’une dizaine d’experts en sciences comportementales. Dirigée par Camille Srour, photo ci-dessous, un homme à qui il est difficile de mentir (et pour cause), son objectif est de proposer des prestations de services et de conseil dans le domaine des sciences comportementales.

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Mais au-delà de l’expertise incontestable de ses dirigeants, la société développe également des technologies d’automatisation de mesure des comportements verbaux, paraverbaux et non verbaux – en particulier, la via mesure automatique des expressions faciales d’émotions sur une vidéo.

Car notre expression nous trahit. Déjà, le célèbre psychologue américain Paul Ekman avait répertorié plus de 10 000 mimiques faciales universelles trahissant nos émotions. Ces micro-expressions, durant en moyenne 0.25 sec, sont caractéristiques, et peuvent être exploitées pour déterminer l’état de la personne examinée. C’est d’ailleurs le fondement d’une discipline appelée « mentalisme » dans laquelle certains magiciens (qui sont en fait des experts entraînés en sciences comportementales) devinent le nombre, le mot ou la carte que vous avez choisie. Pour ma part, j’aime bien les spectacles de Fabien Olicard : si vous voulez vous détendre un peu, voici un extrait de ce qu’il est possible de faire en utilisant cette technique.

Mais revenons à OTHELLO. La société s’est fait une spécialité de détecter, qualifier et mesurer les comportements. Pour cela, elle s’appuie sur une méthodologie éprouvée et surtout validée scientifiquement. Elle a mis également en place des outils, comme le montre l’image ci-dessous présentant l’analyse automatique des expressions non verbales (détection des émotions).

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Et OTHELLO a appliqué notamment cette approche durant la campagne présidentielle, non seulement en analysant les postures et gestes des candidats eux-mêmes, mais aussi en mesurant les émotions d’un panel de 211 électeurs. Leurs expressions faciales ont ainsi été enregistrées seconde par seconde via leurs webcams pendant qu’ils regardaient des extraits des 5 principaux candidats (E. Macron, M. Le Pen, F. Fillon, J-L . Mélenchon et B. Hamon). Car les fondateurs du groupe OTHELLO sont certifiés FACS (Facial action coding system) et ont appliqué cette méthode (définie par Paul Ekman) entre autres outils pour déterminer automatiquement les contractions ou décontractions du visage et émotions associées. Ils utilisent également les analyses de Daniel Kahneman, prix Nobel 2002.

Le résultat est bluffant : après le premier tour, les experts ont montré (scientifiquement) qu’Emmanuel Macron semblait être le seul candidat à susciter un vote enthousiaste, tandis que le vote Marine Le Pen demeurait un vote contestataire.

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OTHELLO était également présente lors du dernier salon SOFINS, car dans le domaine de la défense et de la sécurité, les techniques employées sont bien évidemment critiques. Ainsi, on pourrait imaginer détecter automatiquement des informations utiles pour un service de renseignement, en analysant des informations en source ouverte, images, vidéos, sons et en utilisant les techniques précédemment énoncées. Celles-ci ne se limitent pas à l’image ou à l’analyse des émotions : en fusionnant l’analyse de données multiples, il s’agit de pouvoir extraire de l’information sémantique utile.

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Cela pose donc les jalons d’une plate-forme d’analyse de données multi-sources, utilisant des techniques d’analyse comportementale évoluées. Bon, je ne rentre pas dans le détail des premières idées d’applications, pour des raisons évidentes.

Au-delà, il est intéressant d’utiliser ces techniques afin de former agents aux méthodes scientifiques de Détection du mensonge en entretien – c’est l’une des spécialités d’OTHELLO. Une autre idée: l’aide à la négociation en situation de crise, afin d’avoir une évaluation fine de l’état mental de la personne avec qui on négocie.

La proposition de valeur de la société? Construire des modèles statistiques d’aide à la décision, spécifiquement adaptés à chaque situation de terrain, et permettant de distinguer mensonge et vérité à des taux supérieurs à 75%. Pas mal…

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Et notre polygraphe peut-il être trompé comme dans la scène du film Ocean’s 13 ? Eh bien oui, car la douleur, comme d’autres effets physiologiques, semblent jouer un rôle dans l’inhibition des manifestations externes du mensonge. Dans le blog de l’équipe d’OTHELLO, on découvre par exemple qu’une étude a démontré que le fait d’avoir envie d’uriner aiderait à mentir plus efficacement. C’est un effet baptisé ISE pour Inhibitory-Spillover-Effect : réprimer son envie pressante permettrait d’inhiber la tendance naturelle à dire la vérité, les zones cérébrales concernées par les deux effets étant partagées (notamment dans le cortex préfrontal et le cortex cingulaire antérieur). Une technique à utiliser avec modération, bien évidemment…

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Pour une fois, je me fais le porte-parole d’une action dans laquelle je suis directement impliqué, et que je crois véritablement bénéfique pour le monde de l’innovation de défense en France. L’idée est d’accompagner les start-up françaises dans le monde de la défense terrestre et aéroterrestre et de la sécurité, et comme vous le constaterez, la première « promotion » est de qualité!

Vous trouverez ci-dessous le communiqué officiel du GICAT (pour mémoire : groupement des industries de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres) que je reproduis directement. Pour toute information, adressez-vous au GICAT (ou à moi, je relaierai).

Le GICAT lance officiellement son nouveau label “Generate” permettant à des start-up françaises de comprendre et d’intégrer le monde de la défense et de la sécurité.

L’ambition première de ce label est de devenir un HUB d’échanges afin de promouvoir l’innovation au sein du secteur de la Défense et de la Sécurité terrestres et aéroterrestres. Ces industriels développent du matériel de pointe, performant, gage d’une grande technicité. Les start-up ignorent parfois qu’elles sont à l’origine de technologies pouvant avoir une utilité dans le monde de la défense et de la sécurité. Rejoindre « Generate » by GICAT, c’est leur offrir de nouvelles opportunités et leur assurer un accompagnement sur mesure afin de se développer.

Les objectifs de ce label sont les suivants:

  • Promouvoir une démarche d’intelligence collective entre acteurs de la défense & sécurité et start-up issues d’autres secteurs
  • Participer à l’excellence française en matière d’innovation et en faire bénéficier le secteur défense & sécurité
  • Mettre en avant l’importance de l’innovation au sein de l’industrie de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres

Afin de faciliter l’intégration de ces start-up, le GICAT mettra à leur disposition de nombreux services comme :

  • Apporter une connaissance globale des mécanismes et acteurs (institutionnels, industriels, scientifiques, etc.)
  • Organiser des rencontres avec les acteurs de la défense & sécurité : forces de sécurité, forces armées, DGA, centres de recherche, etc.
  • Mettre en relation ces start-up avec des industriels membres du GICAT souhaitant échanger et coopérer dans une démarche d’innovation
  • Accompagner ces start-up grâce à une système de parrainage assuré par des membres du groupement qui leur apporteront leur connaissance et retours d’expérience.

Le 17 mars 2017, un jury composé de la délégation du GICAT, de présidents de commissions et d’industriels – Emmanuel Chiva (AGUERIS), Jérôme Diacre (ELNO) et Yannick Rolland (ATOS) – ont retenu 5 start-up pour faire partie de la première « promo » de Generate :

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Née d’un projet de R&D personnel en 2010, Aleph-Networks est née en février 2012 autour du développement de deux technologies innovantes :

  • GrayMatter, une technologie de collecte et structuration de données, adressant les problématiques Big Data
  • SafetyGate, une technologie de réseaux distribués (p2p) permettant de répondre aux risques induits par la transmission d’informations sensibles.

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Solution complète anti-drone, CerbAir permet de détecter, localiser et neutraliser les drones malveillants avant que ceux-ci ne commettent leur méfait. Issues de la recherche française, leurs technologies d’analyse radiofréquence et de reconnaissance d’image protègent contre tous les drones civils. Enfin, le système d’alerte et de levée de doute en temps réel permet de neutraliser le pouvoir de nuisance des intrus indésirables via le recours à diverses contremesures telles que le brouillage ou le lance-filet.

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Linkurious Enterprise est une plateforme de visualisation et d’analyse big data qui permet de comprendre les connections cachées dans les données. Sa technologie est déjà utilisée par le ministère français des Finances pour la détection de la fraude à la TVA, par plusieurs banques pour améliorer la détection de blanchiment d’argent, et sur des questions de sécurité informatique. Linkurious collabore même avec la NASA, pour rendre l’information d’une de ses bases de documents facilement utilisable, en mettant au point un système plus adapté que les moteurs de recherche.

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Le premier correcteur automatique de calculs – Aujourd’hui, pour corriger les déviations numériques, les ingénieurs testent le plus grand nombre de manière possible d’écrire chaque formule pour trouver la meilleure et ensuite tester si celle-ci est suffisamment stable et précise… Mais il est parfois difficile de tout tester dans le temps imparti. Numalis valide les programmes et multiplie leur précision tout en améliorant leurs performances.

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Sterblue met en oeuvre des solutions d’inspection automatique de sites sensibles autour de trois technologies principales :

  • Perception: algorithme de navigation autonome aux abords des structures complexes
  • Curiosity : algorithme d’intelligence artificielle (Deep Learning) permettant la détection automatique de défauts dans les clôtures/intrusion
  • Cloud Sterblue permettant de stocker et visualiser l’intégralité des données traitées sur différentes interfaces utilisateurs.