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Ce n’est pas la première fois que nous parlons ici des caméras thermiques intelligentes. Mais ici, il s’agit d’une réelle convergence entre deux technologies : la vision thermique, et l’interprétation automatique d’images par vision artificielle. Cette convergence est matérialisée par l’alliance entre deux références du domaine : la société FLIR bien connue pour ses technologies de vision thermique par infrarouge, et la société MOVIDIUS, spécialiste de la vision artificielle embarquée.

Movidius est une société californienne qui développe des solutions dites de VPU pour Vision Processor Unit ; son architecture baptisée Myriad 2 est en fait un processeur spécialisé dans la vision artificielle embarquée. Il se compose d’un processeur DSP de traitement du signal permettant d’exécuter 150 milliards d’opérations par seconde, en ne consommant que 1,2 watts.

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Ces deux sociétés viennent d’annoncer le fruit de leur collaboration : la caméra BOSON, une caméra thermique embarquant le Myriad 2 (possédant 12 cœurs de calcul programmables) et permettant d’implémenter in situ des algorithmes de traitement avancé de l’image, filtrage du bruit, et analyse d’objets. La caméra BOSON intègre les algorithmes de base, et l’utilisateur dispose de puissance de calcul et de mémoire disponibles pour implémenter ses propres traitements.

Le résultat ? Une caméra thermique miniaturisée, de faible consommation, et embarquant une intelligence artificielle permettant le traitement automatisé et en temps réel des images. Il devient ainsi possible de réaliser de la détection et du suivi d’images, de la détection de geste ou de mouvement, ou d’extraire des caractéristiques de haut niveau permettant d’implémenter une identification automatique de cible d’intérêt et un traitement de l’image correspondante.

Cela permet de réaliser l’essentiel des opérations au sein du capteur lui-même : toutes les opérations sont effectuées localement, sans devoir surcharger la bande passante du réseau, ni devoir transmettre des informations en vue d’en faire l’analyse sur un serveur distant. Une économie de temps, un gain de sécurité et d’efficacité : on peut ainsi imaginer qu’un drone aérien soit capable de réaliser l’interprétation automatique et immédiate des images qu’il capte, sans devoir faire appel à une liaison vers un segment sol.

Une caméra d’ailleurs facilement embarquée par un drone : la caméra BOSON est miniaturisée (21x21x11mm sans l’objectif), ne pèse que 7.5g pour l’unité de traitement, est possède une vision dans le spectre 7.5 µm – 13.5 µm. En revanche, elle est classée ITAR et nécessite donc à ce titre une autorisation d’export par les autorités américaines.

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Il s’agit là d’une véritable révolution amenée, je le pense, à se généraliser : l’intégration de capacités de haut niveau (ici la vision artificielle) dans le senseur lui-même, permettant ainsi de conserver localement des capacités de traitement élaborées sans devoir transmettre l’information à un serveur distant.

Les applications vont de l’analyse d’images de surveillance, à la navigation, ou  la vision artificielle pour drones et robots,… Les grands du domaines ne s’y trompent pas : la société MOVIDIUS a été récemment sélectionnée par …Google, afin d’intégrer des capacités d’apprentissage dans les objets connectés. L’avènement des capteurs intelligents…