Bien qu’étant notoirement un hypocondriaque de classe mondiale, de temps en temps, il me semble utile de parler de la manière dont l’innovation technologique peut contribuer à sauver des vies. En l’occurrence, en traitant l’une des causes majeures de décès sur le champ de bataille : la perte de sang massive suite à une blessure.
Des solutions modernes existent pourtant, comme la gaze de combat (la, pas le…) comme le QuikClot, imprégnée de Kaolin, afin d’assécher la blessure, ou encore les bandages à base de chitine, qui se soudent sur les bords de la blessure. Mais la pression du sang est telle que ces produits restent à la surface, et ne peuvent pénétrer dans les blessures profondes.
Des chercheurs à l’Université de Colombie Britannique, avec à leur tête Christian Kastrup ont planché sur une nouvelle solution, qui passe par une approche originale : une explosion de bulles de gaz.
Le procédé combine un bandage avec des agents comme le carbonate de calcium, la thrombine (un agent coagulant) et l’acide tranexamique, connu pour développer une action antihémorragique par inhibition de l’activité de la plasmine (un enzyme anticoagulant). Dès que le pansement imprégné touche la blessure, la poudre de carbonate de calcium réagit avec l’acide et l’eau contenue dans le sang, mousse, explose, et propulse les molécules actives au cœur de la blessure. La vidéo ci-dessous présente le concept.
Bon, pour le moment, seuls des animaux ont été testés ; mais la technique, originale, semble prometteuse, à condition de pouvoir maîtriser davantage la déperdition des molécules, puisque l’explosion provoquée est aujourd’hui isotrope, et propulse les agents dans toutes les directions. L’image ci-dessous montre l’explosion de la poudre (à droite) par rapport à la même diffusion sans l’agent propulsant.
Le ciblage de la zone à traiter doit donc encore être perfectionné – mais l’espoir est là. Une avancée importante qui pourrait sauver de nombreuses vies en opérations.
[…] Source: Blog VMF -214. Lire l’article ici. […]
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[…] approches existent. J’ai déjà mentionné dans ce blog le « quickclot », des microparticules propulsées par gaz, mais pas le « veti-gel » ( !), une invention […]
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