Un test par l’US Navy et – encore – la société Raytheon a démontré la capacité d’un missile Tomahawk tiré d’un destroyer américain (le USS Kidd) à détruire une cible mouvante, en utilisant les informations fournies au travers d’un réseau de différentes plates-formes.
En réalité, deux tests ont été conduits, tous deux avec succès :
- Un premier test consistant à faire suivre à un missile de croisière Tomahawk Block IV une mission préétablie, puis à l’interrompre suite à la réception de coordonnées d’une nouvelle cible transmises par le Joint Network Enabled Weapons Mission Management Capability (JNEW-MMC) du Naval Warfare Center. Le missile a alors changé de mission et atteint sa nouvelle cible mouvante avec succès ;
- Un second test consistant à soutenir un groupe de Marines : un autre Tomahawk Block IV tiré lui aussi par l’USS Kidd, a été guidé par les Marines pour une frappe verticale, suite à la réception d’un signal de demande d’appui feu. Ce guidage a été effectué via un Boeing F/A-18E/F Super Hornet.
Ces tests ont démontré la viabilité de l’utilisation de communications longue distance pour conserver et rafraîchir la position de cibles mouvantes, inscrivant ainsi le Tomahawk dans la logique d’une arme « numérisée » et adaptative. Cela apporte également une réponse au problème de la surveillance de la menace dans un rayon de 200 nautiques : jusqu’à maintenant, ce rayon ne permettait pas de guider le missile jusqu’à sa cible terminale ; le missile étant subsonique, la cible avait le temps de bouger significativement hors de la zone – sans parler du risque de « friendly fire » si un navire ami ou neutre se trouvait à la limite de la zone.
Le Tomahawk Block IV pourrait ainsi répondre provisoirement à ce problème grâce à ses capacités d’adaptation et de guidage via le réseau, avant que l’US Navy ne mette en service des armements plus modernes comme le Long Range Anti-Ship Missile (LARSM).
Voici, ci-dessous, une vidéo du second test.