Lancé en décembre 2009 dans le cadre du Conseil OTAN-Russie afin d’élaborer un dispositif de détection à distance de kamikazes porteurs d’explosifs dans le transport de masse, le programme STANDEX s’est achevé en 2014, à la suite de la démonstration parisienne du système. Au cours des essais en conditions réelles qui ont eu lieu en juin dernier dans le métro, le projet a permis d’identifier un suspect, et surtout de détecter les explosifs que ce suspect dissimulait sur lui – tout ceci en temps réel, et sans perturber ou ralentir le flux des passagers.
Les technologies utilisées: le balayage hyperfréquence permettant de détecter des anomalies dans la composition moléculaire des sujets, et un système de contrôle adaptatif, fusionnant les informations, et capable d’affiner le comportement des capteurs en cas de détection d’une anomalie. La vidéo ci-dessous présente le projet.
La France a financé une partie de STANDEX et a joué le rôle de pilote du programme. De plus, et dans le contexte actuel, cela mérite d’être souligné (!), STANDEX est un programme collaboratif entre l’OTAN et la Fédération de Russie. Cette dernière a contribué très activement, en particulier via l’Institut du radium Khlopine, basé à Saint-Pétersbourg. Les autres participants pour la première phase de STANDEX étaient le CEA, le Frauenhofer Institute allemand, TNO aux Pays-bas, Applied Science and Technology Organisation (APSTEC) et ATC Semiconductor en Russie et l’ENEA en Italie.
L’OTAN, avec les Etats parties, travaille actuellement à la définition d’un programme destiné à prendre la suite de STANDEX. En parallèle de ses travaux, l’OTAN vient de lancer un appel à proposition, dont le détail est disponible sur www.nato.int/science. Les réponses sont attendues pour le 1er juillet 2015.
Images (c) OTAN